JORDANIE : Arrivee sous les klaxons d'Amman

Le vol c'est bien deroule. The offert et film a la demande sur l ecran des sieges. L'aeroport est desert en ce debut de soiree (?) 19h heure locale (18h en France). Les formalites pour l'obtention du visa (10 JD = 10 dinars jordaniens = environ 10 euros) ont ete rapides et conformes aux indications du LP (Lonely Planet). Avec mes 21JD restant (change anticipe a Paris), il me faut aller a l'hotel. Apres avoir esquive les rabateurs pour un taxi prive, je trouve la navette Airport Express bon marche. Le chauffeur demarre pour inciter les clients a monter puis eteint le moteur considerant qu'il n'y a pas suffisament de monde. Je comprend que c'est le bon plan uniquement pour arriver a minuit a l'hotel. Je decide a contre coeur d'opter pour le taxi. La course non negociable est a 22JD. Aie, ma 1ere sueur froide. Je trouve un distributeur pour retirer 100JD. Nous voila parti vers Amman. J'echange qq mots dans mon anglais approximatif avec le chauffeur. Il me cite les lieux a visiter. 100km/h sur la nationale, 19h il fait deja nuit, la circulation est dense. Cigarette d'une main, telephone de l'autre, il slalome de droite a gauche entre les voitures de maniere nonchalante. Les rues sont sales, jonchees de sacs platiques. Certains immeubles sont delabres comme apres un bombardement. Vitre ouverte ca pue, il y a une forte pollution. En ville, c'est l'embouteillage avec des voitures un peu dans tous les sens. il y en a meme une qui roule sur l'autre voie pour nous doubler. Une cacophonie de klaxons, de sirenes, d'alarmes, de coups de frein. Des odeurs inconnues. Des bus, des minibus, des camions de toutes sortes, des taxis blancs, des jaunes, des autos de tout age. Les pietons traversent n'importe ou, le chauffeur anticipe bien. Il est a l'aise, moi avec mes reperes europeens je suis perdu.
A l'hotel je partage une chambre pour 4, ou je serai finallement seul. Des cafards dans la salle de bain, pas de rideau de douche, um pommeau brinquebalant. L'eau du robinet sort marron avant de s'eclaircir.
Cette premiere nuit avec le bruit oppressant sera penible. Les jours suivants a Amman seront plein de doutes, parseme d'angoise. Je resterai de longues heures enferme dans ma chambre a lire et penser. 3 semaines plus tard, quand je reviendrai j'aurai muri et ma vision de cette ville ne sera plus la meme.